
Escapade dans les calanques de Cassis (1er juin 23).
Quelques plantes de la garrigue classées par ordre alphabétique :

Ses branches rameuses peuvent s’étirer sur plus d’1,5m, elles sont hérissées de petites feuilles aiguilles vertes acérées qui s’entremelèlent aux lianes hameçon de la salsepareille créant un fouillis inextricable.
Fin mars, les garrigues sont arpentées par de nombreuses personnes, avec couteau et sac plastique en mains, à la recherche des fines et trendres pousses violacées de cette asperge. (Cf. La garrigue par J.M. Renault). L’omelette aux asperges sauvages est un plat méridional traditionnel du dimanche de Pâques.

Trouvé en bordure du chemin et au milieu de la garrigue.
Son nom évoque sa particularité : la tige et surtout les feuilles froissées sentent fortement le goudron.
Les feuilles, longuement pétiolées, sont composées de 3 folioles ovales dont le bord est blanchâtre et l’extrémité lancéolée. Les stipules sont très petites au contraire d’autres fabacées.

C’est un sous-arbrisseau de la garrigue supportant bien une période d’aridité et appréciant entre autres les sols calcaires. Sa floraison s’étale de mai à juin les fleurs sont formées de 5 pétales blancs parfois colorés de jaune à leur base. Très parfumées et riches en pollen, elles attirent nombre d’insectes.

La Coronille à allure de jonc, Coronilla juncea, est un sous-arbrisseau de 50 cm à 1 mètre à rameaux, droits, effilés, compressibles, jonciformes, striés, glables, lisses et glauques. Observez la feuille en bas de la photo 2, le calice en 3, ses fruits (en 4) sont des gousses pendantes et arquées composées d’un alignement de petits segments renflés et ses fleurs (en 5) forment une couronne.

Typique des maquis et garrigues, c’est une grande bruyère pouvant mesurer jusqu’à plus de 3 m de haut. Ses feuilles sont de petites aiguilles persistantes. Ses rameaux poilus sont couverts de petites fleurs blanches légèrement odorantes en forme de clochette. Elle fleurit de février à mai.

Herbacée méditerranéenne. Habitat : sables et rocailles.
FloreAlpes: Elle se reconnaît à la forme de ses glandes en croissant, possédant des cornes allongées. Les capsules sont arrondies et rugueuses sur le dos. C’est une plante annuelle mais parfois assez robuste.
Jessica J. ajoute: Bractées réniformes, mucronées. Feuilles étroites et allongées, mucronées.

Sous-arbrisseau buissonnant et ligneux (30 cm à 1 m), alors que les autres globulaires de France sont des plantes herbacées. Son nom, Alypon, signifie littéralement « qui calme la douleur », signe que cette plante a été autrefois utilisée par la médecine populaire. (FloreAlpes).
Le buisson a une allure typique avec ses petites feuilles dures obovales à court pétiole et mucronées.
Floraison (photo de droite FloreAlpes) : de novembre à mai. Le 1er juin, les fleurs sèches sont reconnaissables avec les folioles de l’involucre qui persistent sous forme d’écailles marron.
L’inflorescence ressemble à un capitule de chicorée. Tiges brun-rouge striées (Photo 2). Feuilles persistantes très nombreuses, coriaces, alternes, généralement spatulées et mucronées (Photo 2).
Froissez quelques feuilles dans votre main et c’est une explosion de parfums!

Vivace verte et luisante, à tige pleine et striée. Feuilles inférieures très grandes et très découpées faisant penser à du persil géant. Fleurs blanches ou rosées ; ombelles grandes, à 20-50 rayons involucre à folioles linéaires-lancéolées, ciliées, réfléchies, persistantes. Fruit glabre, à ailes ondulées (Photo 2b).
FloreAlpes : Omniprésent dans les éboulis et les pentes rocailleuses du sud de la France. Se reconnaît à son feuillage coriace et assez foncé, très découpé et aux folioles mucronées (Photo ci-dessous).
N.B. : son huile essentielle est utilisée comme remède pour combattre les dépressions nerveuses.


Ce lin se reconnaît principalement à ses petites fleurs jaunes. Ses feuilles sont caractéristiques de celles des lins, mais finement denticulées sur les bords (à regarder à la loupe). Les fleurs sont rapprochées et portées par des pédicelles courts et dressés. FloreAlpes :


Forme de jolies touffes ou des tapis blancs fleurisant presque toute l’année et qu’on peut repérer de très loin à son odeur de miel. Là où elle est abondante un jour de chaleur la fragrance est une expérience olfactive exceptionnelle et inoubliable. Lien.
L’absence de tiges ligneuses suffit à le distinguer des autres alyssons à fleurs blanches.

Très résistant à la chaleur, il produit des feuilles coriaces bleutées sur le revers (photo 1) et qui sont en paires soudées le long des tiges (amplexicaules). Les fruits sont disposés comme des oeufs dans un nid.

Le comportement invasif de cette luzerne arborescente (1 à 2 mètres, parfois moins, parfois 4m) menace la flore autochtone de la garrigue et elle fait l’objet par l’ONF d’un programme de maîtrise visant, à terme, son éradication du littoral méditerranéen. Le fruit est une gousse spiralée sur 1 ou 2 tours.

Prostrée et très ramifiée, reconnaissable à ses fleurs jaunes, ses feuilles dentées à folioles toutes sessiles (photo 1) et les sépales de ses fleurs très longuement effilés (photo 2), en moustache anglaise, ce qui permet de la distinguer d’Ononis pusilla, aux feuilles dont la foliole terminale est pétiolulée.
Comparaison FloreAples :

Cette dernière espèce possède également des sépales beaucoup plus effilés.
Se souvenir : Naine : foliole terminale pétiolulée, minuscule : sépales très effilés.

Le pin d’Alep (ville de Syrie) est une espèce très inflammable. Cependant après le passage du feu, l’espèce a des atouts pour reconquérir les sols incendiés. Comme d’autres conifères, elle produit des cônes fermés par la résine (sérotinie), qui, même à maturité, persistent sur l’arbre et ne s’ouvrent que sous l’effet de la chaleur intense et brutale de l’incendie. « Une fois libérées, les graines de cônes sérotineux (40 à 80 % des cônes produits chaque année) présentent un plus fort taux de germination que les graines issues de cônes non sérotineux ». Il s’agit en quelque sorte d’une adaptation au feu. La pluie de graines (60 à 80 /m2 en moyenne) en provenance des cônes ouverts par le feu démarre quelques heures après le passage du feu et dure environ une semaine avec un pic entre le premier et le troisième jour.
Durée de vie courte (150 à 200 ans) Besoin de soleil pour s’installer.

Arbuste poussant dans les garrigues et les maquis des climats méditerranéens. Feuillage persistant, il donne des fruits rouges, puis noirs. On utilise principalement sa résine ou mastic, son bois, son amande, son huile extraite des graines et son huile essentielle extraite des feuilles.
Il se distingue des autres espèces de pistachiers méditerranéens (notamment Pistacia terebinthus L. ou térébinthe) par les caractères suivants (Lien) :
- les feuilles ont un nombre pair de folioles (paripennées ; elles se terminent par une paire de folioles, tandis que celles des autres pistachiers se terminent par une foliole terminale) ;
- le rachis portant les folioles est ailé ;
- le feuillage est persistant ;
- l’inflorescence est cylindrique.


C’est un arbre dioïque : certains pieds ne portent que des fleurs femelles alors que d’autres ne portent que des fleurs mâles. Feuilles imparipennées, caduques à très forte odeur résineuse.
N.B. : Le pistachier vrai (Pistacia vera) fut introduit dans le bassin méditerranéen par les Romains au début de l’ère chrétienne. Il est cultivé pour ses amandes comestibles, nommées « pistaches ».

Le Chêne vert ou Yeuse est un arbre à feuillage persistant, il peut atteindre 20 à 30 m de haut. Il a une longévité de 200 à 2 000 ans. Son tronc est court et souvent tortueux. Il est monoïque.
Feuilles alternes, coriaces, petites ressemblant à celle du houx.
Il est avec le pin d’Alep et le genévrier l’une des espèces dominantes de la garrigue.

Arbrisseau dioïque de 1 à 5 mètres de haut, à feuillage persistant. Il est pourvu de rameaux alternes, non épineux (à la différence de Rhamnus cathartica).
Nerprun dérive du latin populaire niger prunus (« prunier noir »).
Jeunes, les fruits du Nerprun cathratique sont verts, ceux de l’alaterne sont rouges.
Comparaison des feuilles de ces 2 Nerpruns :

Ses feuilles n’ont pas toujours la même forme, mais sont entières et ont une texture coriace, sont de couleur vert foncé et sont luisantes. Elles poussent de manière alterne sur les rameaux de l’arbuste. Elles sont ovales, ont des bords cartilagineux. Le bord des feuilles est très lâchement denté. N.B. : Certaines feuilles peuvent donc avoir les bords lisses, elles comprennent 4 à 6 nervures peu saillantes. Lien.
Les fruits (sur les arbres femelles uniquement) sont d’abord rouges, puis noirs.
Voir : Espèces similaires.

Ethymologie : Rhus : nom latin du sumac et du celtique ‘rhud’ (rouge). Sumac : De l’arabe ‘summaq’.
Sumac des corroyeurs (le genre compte 125 espèces). Arbuste principalement méditerranéen.
Ses épais rameaux bruns laissent écouler un suc laiteux (toxique) à la cassure.
Ses fleurs blanc jaunâtre sont nombreuses, groupées en panicules dressées et serrées.
Ses fruits, réunis en grappes denses et dressées, sont des petites drupes de couleur brun pourpre recouvertes d’un duvet, de la taille d’une lentille.
Certaines parties du sumac des corroyeurs (Feuilles, écorce et fruits) sont utilisées à des fins diverses. :
Les feuilles, contenant beaucoup de tanins, servent au tannage des peaux : le corroyeur est l’artisan qui apprête le cuir. Le tannage au sumac assouplit le cuir et le rend plus léger.
L’écorce et les racines donnent des colorants (jaune à orangé pour l’écorce, et brun pour les racines).
Les fruits réduits en poudre rouge foncé servent d’épice. (goût acide et astringent).
Romains et Grecs l’employaient pour remplacer le citron et le vinaigre.
Les fruits sont parfois utilisés, en macération dans le vinaigre, pour le colorer et lui donner plus de force.
Ils sont aussi consommés, confits, comme les câpres, mais jamais à l’état frais sinon ils sont toxiques.

Il n’apprécie pas une sécheresse trop importante mais se contente de l’humidité du littoral, d’où il pourrait tenir son nom (« rosée de mer » en latin).
Utilisé en gastronomie et en parfumerie.
FICHE TECHNIQUE POUR LA PRODUCTION EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE

FloreAlpes : La Scabieuse maritime (ou pourpre) tient son nom d’une forme à fleurs pourpre très foncé, vraisemblablement horticole. Les plantes du littoral méditerranéen, rattachées à la sous-espèce Maritima sont quant à elles pourvues de fleurs plus claires parfois jaunâtres. C’est une grande plante aux rameaux grêles et aux feuilles inégalement découpées se rencontrant dans les zones littorales.
Atlasbota : Les petites fleurs sont serrées sur un capitule globuleux, au bout d’une longue tige.
Les calices sont munis d’arêtes rougeâtres :

La corolle est mauve clair, en tube. à 5 lobes. Les lobes de la périphérie du capitule sont plus grands et plus colorés, pour attirer les insectes. Autres photos par Plantnet.

Parfois appelée liseron épineux. On consomme les jeunes pousses (comme des asperges). Liane dioïque confondue avec le Tamier commun (Dioscorea communis), mais ce dernier a une tige sans épine.
Elle est très utilisée dans la fiction : La salsepareille est le mets favori des Schtroumpfs , mais aussi dans des romans, des films, des jeux, des séries télévisées ….

Sous-arbrisseau méditerranéen des garrigues et rocailles calcaires jusqu’à 1.400 m d’altitude poussant en touffes ne dépassant pas 40 cm. Seul représentant du genre en France. Les fruits sont des akènes avec des soies (visibles sur la fleur de gauche) portant la graine, comme le pissenlit. Feuilles étroites, blanches-tomenteuses en dessous, verdâtres ou cendrées en dessus.
Fruits : capitules étroits et oblongs, à fleurs en tube d’un rose vif, solitaires ou peu nombreuses au sommet des rameaux. L’involucre est composé de bractées de longueurs très inégales, velues-blanchâtres, aigues, pourprées sur les bords, recouvrantes en écailles de poisson, les plus externes étant les plus courtes.
FIN