Voyage en Crête J5, après midi du lundi 26 mai 2025.
Entre la chaîne du Dikti et le Mont Séléna, le plateau du Lassithi est une plaine fertile de forme ovale, elle est recouverte de champs et de vergers, c’est l’une des régions les plus rurales de la Crète, avec une multitude de cultures de céréales, fruits, tomates, laitues et pommes de terre que l’on retrouve sur les marchés de producteurs et dans les assiettes des restaurants de Crète. GPS : 35.1363350 n. 25,2917220 e.
Le plateau tire son surnom de « vallée des moulins » des milliers de moulins qui le tapissaient autrefois. Beaucoup ont disparu, mais plusieurs dizaines subsistent encore, pour la plupart laissés à l’abandon. Leur présence continue de donner au plateau son charme historique.
Le premier moulin à vent en métal fût construit en 1920 par Stefanos Makakis. Son excellente adaptation aux conditions de vent locales permit sa diffusion rapide. Dans les années 50, le plateau de Lasithi devint le plus grand parc de moulins à vent du monde.
La tour s’élevait à 4m, faisit 6m de diamètre et avait une capacité de pomper 2m3/h. L’eau servait à irriguer les cultures.
En nous approchant d’un moulin, nous sommes tombés sur cette scène :
Une femelle Lampyre attaquant un chochlios… Ce dernier ne finira pas dans une asiette crétoise ….
Mais quel est cet animal agressant cet escargot qui se contorsionne et bave tout ce qu’il peut pour se débarasser de son prédateur?
Qui n’a pas été intrigué par cette petite lumière verte qui brille dans l’herbe un soir d’été?
Qui a osé s’en saisir pour le poser sur la paume de sa main (l’animal est totalement innofensif pour nous) pour l’observer de plus près ?
D’où vient cette lumière verte ?
Elle est produite par une femelle qui brûle ses graisses pour attirer un mâle ….
Cette bioluminescence, est appelée lumière froide car elle ne dégage aucune chaleur.
Il s’agit du Lampyre ou ver luisant, Lampyris noctiluca.
Cette espèce présente un dimorphisme sexuel hors normes :
La femelle est aptère et possède un corps segmenté. Le mâle, beaucoup plus petit, a l’aspect d’un coléoptère classique :
SHNA, Observatoire de la faune de Bourgogne : Le ver luisant est spécialisé dans la chasse aux Gastéropodes, ses larves se nourrissent d’escargots et de limaces qu’elles trouvent en suivant la trace de leur mucus. La larve mord sa proie avec ses grandes mandibules acérées, la paralyse avec un venin et injecte des enzymes digestives, elle n’aura plus qu’à aspirer le corps prédigéré de sa proie. Par contre, les adultes ne se nourrissent pas, ils ont une courte durée de vie motivée seulement par la reproduction.
Ces insectes discrets sont très utiles car ils consomment des limaces et des escargots ; malheureusement, ils semblent en déclin dans certaines régions.
Nous reprenons notre route vers notre hôtel, non sans quelques arrêts botaniques.
Cette belle campanule aux grandes fleurs bleu-violacé (jusqu’à 4 cm) est endémique du centre et de l’est de la Crète. La corolle en forme de vase a des bords qui ont tendance à se recourber vers l’extérieur. Le calice a des lobes pointus et des protubérances.
Ses tiges rougeâtres se dressent jusqu’à une hauteur de 40 cm. Les feuilles lancéolées ont de petites dents et sont velues. Seules celles de la base sont pétiolées. Pousse sur les versants rocheux :
Cistus creticus L. 1759, Arbrisseau haut de 0,5 à 1,5 m, aux fleurs roses à pétales chiffonnés.
Ses jeunes rameaux sont couverts d’une pilosité blanchâtre.
FloreAlpes : Ciste à fleurs roses tout comme le très classique C. albidus, mais à feuilles pétiolées et beaucoup moins cotonneuses. Plante très abondante en Corse.
Wikipédia : Il existe deux sous-espèces.
Wikipédia : Le Rouvet blanc ou Osyris blanc, est une espèce de plante à fleurs méditerranéenne de la famille des Santalaceae. Osyris alba est un sous-arbrisseau, vivace, très rameux, de 40 cm à 1,5 m de haut. Les feuilles sont alternes, coriaces, linéaires-lancéolées, aiguës, entières, uninervées. Elles sont portées par des tiges vertes, à rameaux dressés et anguleux.
Scutellaire de Sieber : dédiée au botaniste Franz Wilhelm Sieber (1785-1844).
Plante velue aux tiges dressées ou penchées. Fleurs blanches en longs épis.
Feuilles obovales, dentées, de 2 à 6 cm. Endémique de Crète.
-Bisannuelle, à tige ramifiée vigoureuse, creuse à l’intérieur, cannelée longitudinalement, qui peut atteindre 2 m de haut. Les feuilles, alternes, de couleur vert clair, de relativement grande taille, sont composées, à folioles larges et dentelées. Celles de la base sont complètement divisées trois fois :
Il s’agot de Smyrnium olusatrum L., 1753, le Maceron cultivé. Apiacée.
Tout est bon dans le maceron. 😍
Vous pouvez manger la racine, les feuilles, les tiges, les fleurs et les fruits !
Cousine : Smyrnium perfoliatum L., 1753, Maceron perfolié, Maceron à feuilles rondes, Maceron de Crète. Apiacée.
Bisannuelle herbacée comestible à tiges anguleuses d’un vert rougeâtre, à racine blanche épaisse, trapue, charnue contenant un suc amer et âcre.
FloreAlpes : Cette ombellifère se reconnaît facilement à ses feuilles supérieures en cœur embrassant largement la tige. L’inflorescence est d’un jaune d’or assez caractéristique.
Son cousin Smyrnium olusatrum, le Maceron potager, proche du céleri fait partie des légumes oubliés.
Floredecrete : Cette molène peut atteindre 2 m de haut. Plante très pubescente.
Ses grandes feuilles n’ont pas de pétioles (feuilles basales de 20 à 50 cm). Elles sont ondulées, blanchâtres, décurrentes, lancéolées et de plus en plus petites vers le haut. Les fleurs jaunes (25 à 40 mm) duveteuses sont accrochées autour de la tige épaisse en forme de long épi très dense. Étamines orangées à poils blancs. Calice 7 à 12 mm. Sud de l’Italie, Sicile, Sud de la Grèce, commune en Crète.
Hotel du soir à ELOUNDA.
