Voyage en Crête J8, journée du jeudi 29 mai 2025.
Parcours de la journée :
Sur la route en allant vers la gorge de KRITSA :
9h45 : Bord de route. 35°,183′ N, 25°,645′ E.
Nous retrouvons une plante vue à de nombreuses reprises :
Il s’agit d’Onopordum illyricum. La photo 3 permet d’observer la rosette basale sur une plante entière.
Cette plante attire de nombreux insectes:
Les ailes sont nettement fumées, les pattes sont noires et très épineuses, les segments thoraciques 2 et 3 portent 2 taches jaune citron les segments abdominaux (6) sont ornés d’une frange de soies rousses recouvrent le segment suivant, les yeux sont jaune orangé, les antennes (courtes) comportent 12 articles noirs à ligne blanche (le premier noir dilaté),
Il s’agit d’une espèce proche de la Scolie des jardins (Megascolia maculata), mais le front n’est pas jaune.
Chez la sous-espèce flavifrons, Scolie à front jaune, le mâle a le front noir.
Les mâles n’ont pas d’aiguillon et ne piquent donc pas. Les femelles l’utilisent pour paralyser la larve sur laquelle elles vont pondre. « Maculata » signifie en latin « marqué de taches ».
De 20 à 46 mm de long, c’est le plus grand hyménoptère européen.
Cette plante attire d’autres insectes : ça turbine dur dans l’Onopordum :
Pendant que la femelle satisfait ses besoins alimentaires, le mâle s’attache à perpétuer l’espèce. Leur corps ovale noir est tacheté de jaune. Les antennes sont courtes terminées en massue. Observez que la tête et le rostre de la femelle sont plus noirs que ceux du mâle et son rostre est un peu plus développé.
Il s’agit d’un charançon. Ils forment la famille la plus importante des coléoptères. Ces ravageurs s’attaquent à toutes les parties des végétaux.
Parmi ces 3 espèces qui se ressemblent, j’élimine Larinus turbinatus qui a un rostre cônique et court, de plus le mâle est plus gros que la femelle, ce qui n’est pas le cas chez l’espèce photographiée, de plus cette espèce mesure de 4-9 mm et notre exemplaire fait presque 15mm (rostre compris).
Les premiers articles des pattes avant semblent plutôt fins et les antennes ne font pas d’angle droit par rapport au rostre. J’élimine donc Larinus Jacea (Fabricius, 1775).
Il s’agirait donc du Larin étourneau, Larinus sturnus (Schaller, 1783) in copula.
Ces espèces se nourrissent de chardons. La femelle dépose cinq à six œufs par jour, chacun sur un bouton de fleur. Les larves les plus fortes tuent les larves plus faibles, lorsque leurs gangues grossissent les unes à côté des autres, si bien qu’au dernier stade de la larve, on ne trouve généralement qu’une larve par fleur.
Voir LES CURCULIONIDES ou « Charançons« par aramel . N.B. : 12 pages !
Plante n°2 : Arbuste ou petit arbre compact à rameaux épineux. Fleurs roses par deux à tube campanulé. Fruits comprimés pileux de 20-25 mm de circonférence. Feuilles longues et étroites, 30 à 45 mm, vert brillant, entières, à bords crénelés, avec un pétiole court (5 à 10 mm).
Il s’agit de Prunus webbii (Spach) Vierh., 1915, l’amandier amer.
Amande très amère. Il pourrait être le parent sauvage de l’amandier.
Bords de chemins, oliveraies, phrygana ou garrigue crétoise. Distribution périméditerranéenne.
Plante n°3 : Plante vue J5, matinée du lundi 26 mai. (n°25) et surtout matinée du J3, le samedi 24 mai. (n°7).
Ici elle est en fructification.:
Il s’agit de la Serpentaire commune, Arum serpentaire, Gouet serpentaire, Petit dragon commun, Dragonne Serpentaire,Dracunculus vulgaris Schott, 1832.
Plante n°4 : C’est grâce aux longues feuilles que l’on voit en arière plan que l’on peut reconnaître cette plante.
Son bulbe dépasse de la cavité dans laquelle il s’est instalé. Il semble sortir directement de la roche.
Il s’agit de Muscari spreitzenhoferi (Heldr. ex Osterm.) Vierh. Endémique de Crète.
L’espèce pousse dans les phryganes , sur les rochers, sur les sols argileux et sur les côtes sablonneuses.
Plante n°5 : Plante déjà vue
Il s’agit de Phlomis lanata.
Il sagit de la Scolie des jardins (Megascolia maculata), cette fois-ci c’est un mâle (tête entièrement noire),
sur Origanum onites.
10h30 Arrivée à la gorge de KRITSA :
Plante n°6 : Plante déjà vue, abondante dans la gorge, son feuillage a un goût extrêmement amer, repoussant pour les êtres humains. Par contre, certains animaux tels que les chèvres ou les chevaux ne ressentant pas le goût peuvent s’empoisonner facilement.
Les feuilles sont persistantes, plutôt coriaces, allongées et fusiformes, les feuilles du laurier-rose sont verticillées (c’est-à-dire insérées au même niveau, par groupe de 3, en cercle autour des tiges) ou opposées sur les rameaux. Longues de 5 à 20 cm, elles sont coriaces, d’un vert foncé brillant sur le dessus et de couleur vert pâle et terne sur le dessous. Les formes sauvages sont d’un rose intense.
Il existe plus de 160 variétés (cultivars).
INPN : Arbrisseau ou arbuste (2 à 5 m) dense à rameaux souples, dressés et feuillés au sommet, émettant un suc laiteux. Feuilles lancéolées coriaces à nervure principale épaisse et à nombreuses nervures secondaires parallèles. Fleurs rose pâle disposées en cymes et situées à l’extrémité des rameaux, corolle à 5 pétales chacun pourvu d’une écaille à 3-4 lobes triangulaires. Étamines plus courtes que le tube floral. La fleur donne 2 follicules allongés ressemblant à des gousses et libérant des graines recouvertes de poils.
Il s’agit de Nérion laurier-rose, Laurier rose, Oléandre, Nerium oleander L., 1753
Nerium oleander oleander.
Origine : Bassin méditerrannéen.
Plante n°7 : Nous retouvons Ceratonia siliqua, le Caroubier qui possède ici un tronc très ancien et particulier.
Plante n°8 : Flore de Crète : Cette campanule est velue. Ses feuilles inférieures ont un pétiole alors que les supérieures non. Le calice a des lobes qui remontent presque à la moitié du tube de la corolle et a deux excroissances remarquables en bas de chaque lobe. Affectionne les falaises calcaires. Endémique de Crète.
Il s’agit de Campanula tubulosa, La Campanule tubuleuse. C’est une fleur endémique de l’ouest de la Crète. Campanula tubiformis?
Plante n°9 : Tiges couvertes de poils doux. Fleurs pourpres à calice tubulaire velu, et à grandes étamines. Le lobe médian de la lèvre inférieure est recourbé vers le bas. Cette germandrée a une taille de 10 à 35 cm. Elle forme des touffes. Ses tiges sont brunes, très poilues et ramifiées, ligneuses à la base. Elles sont plus ou moins étalées ou écartées (d’où son nom d’espèce). Les feuilles sont opposées ovales, légèrement lobées, font environ 1,5 cm de long et sont plus pâles dessous.
Il s’agit de Teucrium divaricatum Sieber ex Benth.
Vu le J7, mercredi 28 mai 2025. Partie 2 (plante n°18)
Répartition : Grèce, Turquie, Liban, Chypre, Libye.
Plante 10 : Première plante vue le mardi 27 mai J6.
Buisson ou arbrisseau non épineux de 30 cm à 1 m. Les feuilles persistantes telles des aiguilles de pin à bords recourbés, et ont un duvet blanc sur leur face inférieure. La tige est blanche et duveteuse.
A maturité, il prend la forme d’un pin nain.
Il s’agit de Ptilostemon chamaepeuce (L.) Less.
Nous quittons la gorge pour aller manger dans un restaurant de KRISTA : Taverna Aristidis.
Plante 11 : Arbre à écorce s’exfoliant normalement en larges plaques, parfois persistante et rugueuse à la base de l’arbre. Jeunes rameaux minces et anguleux. Tronc épais. Feuilles alternes, pétiolées, vert cendré, les juvéniles ovales; les adultes lancéolées-falciformes, pendantes, coriaces, 18–25 × 2 cm.
Eucalyptus de Camaldoli, Gommier rouge, Gommier de Camaldoli, Gommier des rivières, Eucalyptus camaldulensis Dehnh., 1832.
Originaire d’Australie où il est largement répandu au bord des rivières de l’intérieur du pays où il joue un rôle important dans la stabilisation des rives en fixant le sol et limitant l’érosion. Il est communément appelé le « faiseur de veuves » car, comme l’orme, il a la capacité de perdre ses branches (auto‑élagage).
Visite de l’Eglise de PANAGIA KERA :
De remarquables fresques bizantines datant du 13e au 15e siècle (début de l’occupation vénitienne) :
Dans le jardin potager d’à côté :
De retour à ELOUNDA, petit retour dans la presqu’île de Spinalonga, au bord des marais salants pour mieux photographier les cristaux de sel sur les feuilles de Limoniastrum monopetalum :
Sur la photo de droite, une chenille dans ce milieu hostile hyper salé et caniculaire …
Sur la photo de gauche, les cristaux de sel (NaCl). On peut lécher la feuille, c’est bien du sel de cuisine…
Lorsque du NaCl cristallise, les ions chlorure forment une maille cubique à faces centrées tandis que les ions sodium, de plus petite taille, sont situés au centre de chaque arête et au centre de la maille.
Ainsi, si l’on fait évaporer de l’eau hyper salée, des cubes de NaCl vont se former.
Ici, pour obtenir de l’eau, la plante puise l’eau de mer du sol. La salinité de l’eau de mer est en moyenne de 35g/l, soit 3,5% (le taux de salinité de la mer morte est de 35%). L’eau disponible dans la rhizosphère de ces plantes de bord de mer, en partie évaporée est plus concentrée. Comment ces plantes peuvent elles s’approvisionner en eau ?
Pour la faire monter dans la plante, les mileux cellulaires doivent être de plus en plus concentrés en sel au fur et à mesure de l’ascension.
Arrivé dans les parties aériennes, le sel est éliminé par les stomates : il cristallise dans le système cubique.
Le sel étant éliminé, la plante garde l’eau dont elle a besoin.
Le voyage se termine, c’est le dernier soir, on échappe à la canicule en allant à la piscine de l’hôtel :
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