Balades autour de Cassis, le 16 septembre 2025
Balade dans la calanque du grand MUGEL avec Christine :

1- Plantes observées en bord de mer en allant vers le Bec de l’aigle* :

*Curiosité géologique qui s’est formée durant le secondaire à partir des sables, graviers et galets déversés par les fleuves et les torrents et qui se sont accumulés dans des deltas côtiers. C’est donc une roche sédimentaire détritique formée par l’accumulation de dépôts fluviatiles qui ont été par la suite solidement liés par un ciment naturel formant un conglomérat rougeâtre, le Poudingue de la Ciotat.
Cet éperon minéral s’élancant de la Méditerranée vers le ciel s’est donc formé il y a environ 90 millions d’années.
Plantes rencontrées, dans l’ordre alphabétique :
N.B. : Un test de révision vous sera proposé à la fin.
–Arbutus unedo, l’Arbousier, Ericaceae.
Son nom d’espèce viendrait de ce qu’on n’en mange qu’une (unum edo) ».
Répartition géographique + arbuste en fruits + arbre + fleur + fruit mûr (arbouse).
Ses fruits se consomment crus ou cuits sous forme de marmelades et de confitures ainsi que des liqueurs. Le bois, au grain très fin, est utilisé en marqueterie et pour fabriquer des objets tournés.

Vu en 2003 :
Semaine 31: Visite d e la réserve de l’étang COUSSEAU à côté de LACANAU.
Semaine 31 : Balade autour du lac de LACANAU.
Je ne peux parler de l’Arbousier sans évoquer son papillon, la Nymphale de l’arbousier (Charaxes jasius), aussi appelée Pacha à deux queues ou Jason car c’est la plante-hôte de sa chenille.
J’ai observé ce papillon depuis 2 ans au bord du lac de LACANAU sans jamais pouvoir le photographier.
J’emprunte ces magnifiques photos à Didier Descouens (Wikipédia) :
N.B. : Merci aussi à Phillipe qui me l’a nommée d’après ma description …

Je vous laisse évaluer son envergure !

–Asparagus acutifolius, Asperge à feuilles aiguës, Asperge sauvage. Asparagacée.
Pousse dans les lieux secs et arides, avec des températures chaudes. Ligneuse méditerranéenne connue pour ses jeunes pousses comestibles, les turions.
Feuilles : cladodes fasciculés courts et piquants (en alêne), mucronés, vert foncés, persistants.
Tiges : ligneuses, striées, retombantes et pubescentes.
Fruits : petite baie verte puis noire avec 1-2 graines, taille d’un petit pois.
Fleurs : jaune-verdâtre, odorantes, dioïques.
Habitat : Yeuseraies (forêts de chênes verts). Pousse aussi bien dans les maquis (à tendance siliceuse) que dans les garrigues (à tendance calcaire) jusqu’à 1000 m d’altitude,
N.B. : Il ne faut pas confondre l’Asperge sauvage avec l’Asperge des bois ni avec le Tamier commun.
Comme nous allons le voir, cette Asperge sauvage côtoie la salsepareille (dont on déguste également les jeunes pousses), les lentisques, les cistes cotonneux, les lauriers-tin, les arbousiers, les myrtes, les filaires, les bruyères arborescentes, le pin d’Alep…

Précédemment vue en 2023 : Escapade dans les calanques de Cassis (1er juin).
–Cistus albidus, Ciste cotonneux, Cistacée.
Son nom d’espèce albidus, signifiant « blanchâtre », fait référence à ses feuilles duveteuses caractéristiques et non à ses fleurs qui sont de couleur rose et formées par 5 pétales à l’aspect chiffonné. Il est d’ailleurs parfois appelé ciste blanchâtre ou ciste blanc.

Le nom ciste vient du grec ancien, κίσθος – kisthos, « boîte, capsule », allusion à la forme du fruit.
–Cistus monspeliensis, Ciste de Montpellier, Cistacée.
Contrairement au précédent, il a des fleurs blanches, ses feuilles ne sont pas duveteuses, étroites et gaufrées :

Vu précédemment en 2023 : Escapade dans les calanques de Cassis (1er juin).
–Dittrichia viscosa, Inule visqueuse, Astéracée.
La plante est collante et très odoriférante, à odeur de camphre, jugée par certains désagréable. Toute la plante est couverte de poils glanduleux qui libèrent une résine odoriférante et collante.
Peut être confondue à l’état végétatif avec l’Inule fétide (Dittrichia graveolens).

–Lagurus ovatus, Lagure ovale, Poacée.
Lagurus signifie en latin Queue de lièvre. Unique espèce en son genre.
On la reconnaît à sa panicule spiciforme, courte (2-4 cm), ovale, très dense, molle, barbue-soyeuse-blanche qui lui a conféré de nombreux noms vernaculaires : Gros-minet, Chaton, Queue-de-lièvre, Queue-de-, apin, Doudou, Minou, … Se présentant souvent en populations denses, elle est abondamment utilisée pour les bouquets secs.
Observez sa feuille supérieure : elle présente une gaine ventrue très caractéristique.
Observation précédente : Semaine 31 : Balade autour du lac de LACANAU.

Vu précédemment en 2023 : Semaine 31 : Balade autour du lac de LACANAU.
Malva arborea, Mauve arborescente. Malvacée vivace haute de 1 à 3 m.
N.B. : On différencie aujourd’hui les Lavatères des Mauves aux proportions de leurs feuilles, le limbe de celles du Lavatère étant nettement plus long que large, ce qui n’est pas le cas chez cette espèce, et explique l’abandon du nom vernaculaire de Lavatère arborescente.
La Malva arborea tolère l’eau de mer à des degrés variables, jusqu’à 100 % d’eau de mer dans son habitat naturel, et excrète du sel par des glandes situées sur ses feuilles. Cette tolérance au sel peut constituer un avantage concurrentiel par rapport aux espèces végétales des zones côtières. On pense que cette tolérance est améliorée par un sol à forte teneur en phosphates, ce qui rend l’enrichissement en guano particulièrement bénéfique. D’ailleurs, elle pousse principalement sur les zones côtières exposées, sur de petites îles, rarement à l’intérieur des terres.

Usages :
– Plante ornementale
– Les jeunes pousses peuvent être consommées crues.
– Utilisation des feuilles sous forme de cataplasmes chauds pour traiter les entorses et les brûlures.
– Elle fait partie des plantes riches en mucilages*, dont les vertus sont méconnues.
* Enchaînement de sucres ayant la propriété de gonfler comme une éponge au contact de l’eau en prenant une consistance visqueuse, parfois collante, semblable à la gélatine.
Homologue des mucus produits par de nombreuses espèces animales mais qui sont des glycoprotéines.
Compléments par Solène :
-Les mucilages sont utilisés comme laxatifs naturels doux contre les constipations. Ils gonflent les selles et aide leur élimination.
– Emollients, ils renforcent l’hydratation naturelle de la peau et des muqueuses.
-Les chamallows était autrefois fabriqués à partir de la racine de la Guimauve officinale (Althea officinalis, une malvacée d’un autre genre) pour son côté gélatineux.
-Bonus : Recette pour un Smoothie vert à la Mauve.
Medicago arborea, Luzerne arborescente, Fabacée. Plante arbustive de 1 à 4m.
Elle est très ramifiée et forme des buisson très denses. Ses fruits enroulés et plats sont caractéristiques des luzernes. Originaire du nord-est de la Méditerranée, elle est naturalisée ça et là sur le littoral méditerranéen et dans l’estuaire de la Gironde.

N.B. : On en connaît deux sous-espèces :
-subsp. citrina, à fleurs jaune citron.
-subsp. arborea (ici représentée), la plus fréquente.
Son comportement invasif menace la flore autochtone de la guarrigue et elle fait l’objet par l’ONF d’un programme de maîtrise visant, à terme, son éradication du littoral méditerranéen.
Précédemment vu en 2023 : Escapade dans les calanques de Cassis (1er juin).
Opuntia stricta, Figuier de Barbarie, Cactacée.
Originaire de l’Amérique centrale et du sud de l’Amérique du nord. Port buissonnant.
Les tiges, charnues et aplaties, forment des raquettes contenant un mucilage utilisé pour soigner les brûlures et les abcès. Il est comestible au même titre que les fruits pyriformes de teinte pourpre.

*Organe spécialisé ayant l’apparence d’une feuille et assurant les mêmes fonctions.
Autre exemple chez Ruscus aculeatus, le Fragon faux-houx.
Phillyrea angustifolia, Filaire à feuilles étroites. Oléacée.
Arbuste méditerranéen. C’est une espèce assez proche de l’olivier et dont l’habitat naturel est de type garrigue, en mélange avec le chêne vert.
N.B. 1 : On a récemment démontré chez cette espèce un « nouveau » système de reproduction.
N.B. 2 : Ne pas confondre avec Phillyrea latifolia (Filaire à large feuille).

Pinus halepensis, Pin d’Alep, Pin blanc de Provence. Pinacée.
Son nom latin est le fruit d’une erreur du botaniste écossais Philip Miller.
Il devrait être appelé Pin du bassin méditerranéen car il ne vient pas de Syrie, mais essentiellement des côtes méditerranéennes. Il ressemble au Pin parasol (ou Pin pignon) par la forme de sa cime.
Il s’en différencie, par son tronc tortueux et ses aiguilles fines, légèrement argentées, qui lui valent le surnom de “Pin blanc”.
Il est reconnaissable à sa silhouette sculptée par le vent et à son écorce gris-brun tâchée d’ocre (photo).
N.B. : Crus ou grillés, les pignons de pin d’Alep se consomment beaucoup dans la cuisine méditerranéenne.
Autrefois, on entaillait l’écorce du pin d’Alep (comme celle du pin maritime) afin de faire couler sa sève. Cette résine très pure était ensuite transformée en essence de térébenthine.

Précédemment vu en 2023 : Escapade dans les calanques de Cassis (1er juin).
Pistacia lentiscus, Pistachier lentisque, Anacardiacée à feuillage persistant.
Il se distingue des autres espèces de pistachiers méditerranéens (notamment Pistacia terebinthus L. ou térébinthe) par plusieurs caractères.
Ses fruits, d’abord rouges, deviennent noirs. On utilise principalement sa résine ou mastic, son huile extraite des graines et son huile essentielle extraite des feuilles.
Le bois du lentisque est de couleur rose ou ocre, avec un veinage jaune. Il est employé en menuiserie et en ébénisterie. Il sert aussi de bois de chauffage et fournit un excellent charbon de bois, mais aussi de bois de fumage pour certains fromages corses.

Précédemment vu en 2023 : Escapade dans les calanques de Cassis (1er juin),
N.B. : avec comparaison / P. lentiscus…
Quercus ilex, Chêne vert ou Yeuse. Fagacée.
Espèce emblématique du midi et de la Corse, où il est avec le pin d’Alep et le genévrier l’une des espèces dominantes de la garrigue.
Il est parfois appelé Chêne faux houx, allusion au fait que ses feuilles ressemblent à celles du Houx.
Arbre ou arbrisseau monoïque de 2-15 mètres, à écorce non crevassée (photo 2), à ramules tomenteux.
Il fait montre d’un polymorphisme important :
Feuilles petites ou moyennes, coriaces, persistant 2 ou 3 ans, pétiole court, ovales oblongues ou lancéolées, dentées-épineuses ou entières (photo 1) sur les vieilles branches, d’un vert obscur en dessus, grises ou blanches-tomenteuses en dessous, 12-20 nervures secondaires (photo 1).
La forme des feuilles s’adapte à l’humidité ambiante (en milieu très sec, elles seront plus dentées).
Gland très variable, surmonté d’une pointe longue.

Smilax aspera, Salsepareille, Liseron épineux, de la famille des Smilacacées.
Le genre compte environ 350 espèces dans le monde.
On peut confondre cette plante avec le Tamier commun (Dioscorea communis), mais ce dernier a une tige sans épine. Tige volubile, ligneuse et épineuse. Feuilles alternes, persistantes, luisantes, en forme de cœur pointu. Le limbe coriace est parcouru de 5 à 7 nervures à tracé pseudo-parallèle se rejoignant au sommet, mais, fait exceptionnel pour une monocotylédone, réunies par un réseau de nervures secondaires. Le bord du limbe est épineux (photo). Caractéristique des terres sèches du pourtour méditerranéen.
La liane, trop solide pour être rompue à la main, contribue à rendre la garrigue difficilement pénétrable.
On consomme les jeunes pousses juste après la ceuillette.

Spartium junceum, Spartier à tiges de jonc, Genêt d’Espagne. Fabacée. Seule espèce du genre.
Arbuste dépassant 2 m. Les grandes (22-25 mm) fleurs jaune vif, odorantes, ont laissé place à des gousses noires. Leur dessiccation provoque une torsion de la gousse qui s’ouvre en projetant les graines jusqu’à plusieurs mètres de distance. Adaptation au climat sec, la photosynthèse est réalisée par les rameaux junciformes, compressibles, finement striés, très glabres, d’un vert glauque, portant de toutes petites feuilles étroites, éparses.
Cette plante a été utilisée pour des nombreuses applications. (Plante fourragère et textile, …).
N.B. : Toute la plante est très toxique, y compris les fleurs. On a signalé des cas d’intoxication mortelle, par confusion entre les fleurs du genêt à balais, qui sont comestibles,

2- Plantes observées dans le Parc botanique :
–Araucaria araucana, Désespoir des singes, Araucariacée :

–Duranta erecta, Vanillier de Cayenne, Verbenacée :

–Polygala myrtifolia, Polygala à feuilles de myrte. Polygalacée originaire d’Afrique du sud.
Ce genre compte environ 1 750 espèces incluant des herbacées, des arbustes et des petits arbres.
Polygala (=beaucoup de lait) en référence à la croyance que ce genre favoriserait la production de lait des ruminants.
Fleur très particulière : Voir Polygala commun (Polygala vulgaris L.) par Pierre Goujon.
Ce Polygala commun a été observé lors de nombreuses sorties :
–Voyage en Crête J5, matinée du lundi 26 mai 2025.
–3 Balades en semaine 20.
–11e Marche des cailloux, 4 mai 2024, Partie 4 : de Chasselas à Roche Noire
– etc.

Test de révision :












