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Voyage en Crête J7, journée du mercredi 28 mai 2025. Partie 2 :

Voyage en Crête J7, journée du mercredi 28 mai 2025. Partie 2 :

De ZAKROS à ELOUNDA :

Nous quittons la baie de ZAKROS :

Premier arrêt au dessus de cette baie : Colline parsemée de nombreux buissons d’environ 20-30 cm de haut, à fleurs violettes, à tiges ligneuses et branches couvertes de poils épais.
Photo 3 : Observez l’écorce blanchâtre des tiges et les petites feuilles (persistantes) étroites et coriaces, sessiles, repliées sur les bords, de couleur gris-vert et les inflorescences en têtes ovoïdes, terminales, denses de fleurs rose violet vif attirant une quantité de pollinisateurs (abeilles, papillons, …)

Il s’agit du Thymbre à têtes, Thym capiteux, Sarriette à têtes, Thymbra capitata (L.) Cav., 1803.
On peut voir des ruches dans les collines où ils se trouvent car cela produit un miel d’une qualité qu’aucun autre miel peut égaler.
Le feuillage, intensément aromatique, est utilisé en cuisine pour sa saveur épicée, c’est l’une des composantes du zaatar, épice de base utilisée dans tout l’est du bassin méditerranéen.
S’utilise dans la préparation des olives en Andalousie. Produit des huilles essentielles.
Thymus viendrait du grec thyo : parfum. 
En cas de sécheresse intense, la plante peut perdre presque entièrement son feuillage en fin d’été, laissant apparaître la structure blanche de ses rameaux imbriqués.

Sur ce thym, photo d’un Facet Crétois, Coenonympha thyrsis, présent uniquement en Crète.

Coenonympha thyrsis butinant des fleurs de Thymbra capitata.

Plante 2 : Cette orchidée se caractérise par son agréable odeur de vanille.

il s’agit de : l’Anacamptide odorante, Anacamptis odorante, Orchis à odeur de vanille.
Anacamptis coriophora subsp. fragrans (Pollini) R.M.Bateman, Pridgeon & Chase, 1997.
Sous-espèce de l’Orchis punaise (Anacamptis coriophora).
Sauvages orchidées : très odorant et assez semblable à l’Orchis punaise, il en diffère au moins par son habitat. Celui-ci pousse en effet sur sols secs et il est plus méditerranéen que l’Orchis punaise.

Possiblement O. bracteatum ssp creticum, endémique de Crète.

Caloptène ochracé, Criquet de Barbarie.
Calliptamus barbarus (O.G. Costa, 1836)

Plante 3 : de 30 à 150 cm. Tige dressée et velue. Feuilles coriaces et luisantes, les supérieures sont fortement dentées et piquantes. L’inflorescence se présente sous forme d’un capitule dont les fleurs sont bleues. Les bractées de l’involucre son aranéeuses et très piquantes. Les externes ont tendance à s’étaler.

Il s’agit du Carthame bleu, Onobrome bleu, Cardoncelle bleue, Carthamus caeruleus L., 1753.
Ce Carthamne est caractérisé par son inflorescence particulière de couleur bleue

Plante 4 : Cette centaurée jaune est ramifiée. Les tiges sont rampantes ascendantes, courtes et nombreuses, crénelées. Les feuilles sont en rosette, celles de la base pennatifides font environ 10 cm de long. Les feuilles supérieures sont entières. Les petits capitules (1 cm de diamètre) sont entourés par des poils comme des toiles d’araignée et par bractées avec une longue épine terminale (15-22 mm) jaunâtre et avec à la base deux paires d’épines courtes (3-5 mm) brunâtres. Capitule (6-10 mm), à fleurs jaune or. Cette astéracée est endémique de Crète.

Centaurée du Mont Ida, Centaurea idaea Boiss. & Heldr. 1849. Mont IDA en Crète. Endémique de Crète.

Plante 5 : Fleurs rose pâle de 3 à 4 cm de diamètre à centre blanc. 5 étamines égales.
Feuilles vert argenté soyeuses profondément découpées à lobes étroits. Tiges tomenteuses blanchâtres.
Plante 4 : Les tiges sont crénelées. Les feuilles sont en rosette, celles de la base pennatifides font environ 10 cm de long. Les feuilles supérieures sont entières. Les petits capitules (1 cm de diamètre) sont entourés par des poils comme des toiles d’araignée et par des épines jusqu’à 3 cm : 

Il s’agit du Liseron très élégant, Liseron très ténu, Convolvulus elegantissimus Mill., 1768.
Écologie : Lieux secs et arides du Midi : Bouches-du-Rhône, Hérault.

Pour la mouche, il s’agit de Parageron incisus (Wiedemann, 1830) Ordre : Diptera; Famille : Bombyliidae.
Environ 9 mm, yeux écartés (c’est donc un mâle), trompe plus courte que le le corps, abdomen noir à pilosité jaunâtre, bande jaunâtre au bord postérieur de chaque segment abdominal.

Plante 6 :  Les fleurs de 2-3 cm sont rose-pâle à fond blanchâtre. La corolle a le cœur jaune d’où partent 5 étamines. Souche ligneuse. Feuilles alternes linéaires (argentées comme celles de l’olivier) de 3 cm, légèrement repliées le long de la nervure principale et tiges couvertes de poils soyeux argentés :

C’est une endémique du sud de la Grèce, Rhodes, Chypre et des îles égéennes. 
En Crète, elle se rencontre d’Est en Ouest, plus rarement au Centre.
Il s’agit de Convolvulus oleifolius Desr.Liseron à feuilles d’olivier. Photos orchid-nord.
N.B. : Convolvo : entrelacer, enrouler.
Observez les sépales couverts de poils étalés :

Sépales de Convolvulus oleifolius © actaplantarum.

Plante 7 :  Port buissonnant, érigé ou étalé, atteignant au maximum 1,2 m de hauteur. Feuilles ovales, d’un vert glauque. Les tiges contiennent un latex abondant qui s’écoule lorsqu’on les casse et dont il faut se protéger car il peut être irritant pour la peau et les muqueuses. (Photo centrale).

Il s’agit de l’Euphorbe characias, Euphorbe des vallons ou des garrigues, Euphorbia characias L., 1753.
Du Portugal à la Crète.

Plante 8 : Arbuste grimpant sur d’autres végétaux. Ses fleurs sont très caractéristiques : 3 à 4 cm de long, de couleur blanchâtre ou jaunâtre, teintées de rose pourpre et sont parfumées. Feuilles supérieures connées (Photo1)(soudées en vis à vis, paraissant traversées par la tige, à la différence de L. periclymenum). Inflorescence pédonculée (Photo1) , à la différence de L. implexa. Les baies sont rouges ou orangées.

Il s’agit du Chèvrefeuille d’Étrurie, Chèvrefeuille étrusque, Chèvrefeuille de Toscane, Lonicera etrusca Santi, 1795.

Plante 9 (à gauche) vue dans la matinée du lundi 26 mai 2025.
Plante 10 (à droite) : caractérisée par des fleurs de grande taille à pétales larges et surtout par des points rouges bien visibles dans la partie basse des calices floraux (insertion des étamines à l’intérieur du tube).

Plante de droite, il s’agit de la Salicaire jonc, Lythrum junceum Banks & Sol., 1794.
Comparaison FloreAlpes avec Lythrum à feuilles d’Hysope, Lythrum hyssopifolia L., 1753.

Plante 11 : Tiges pubescentes, blanchâtres. Feuilles composées imparipennées (7-15 folioles). Folioles lancéolées. Fleurs en grappes longuement pédonculées à 2-7 fleurs, petites, purpurines; couronne plus longue (10-14 mm) que les dents du calice; ciliées linéaires pointues. Fruit : gousse aplatie (6-8 mm), à faces alvéolées, avec une suture extérieure munie de 5-6 grosses dents triangulaires, aiguës, égales.

Photo de gauche : plante entière avec fleurs et fruits; à droite, détail des fruits si particuliers.

Il s’agit du Sainfoin à dents égales, Esparcette à dents égales, Sainfoin de Crète, Onobrychis aequidentata (Sm.) d’Urv., 1822.
France : Bouches-du-Rhône, à la Treille dans le vallon de Roubaou, près Marseille : vraisemblablement importé, s’y maintient depuis un demi-siècle.
Monde : Italie méridionale, Sicile, Dalmatie, Crète, Mélos.

Plante 12 (à gauche) : buisson de 50cm de large, 30cm, fort épais et touffu, formé par lacis de tiges fines vert pâle, branchues presque dès leur naissance, tournées en zigzag et garnies à chaque nœud de 2 épines.
Chaque rameau se termine par une ou deux fleurs dont l’étendard est arrondi, purpurin lavé, rayé de lignes sombres vers le milieu. Les ailes sont blanches presque aussi longues.
On se sert ordinairement du squelette de cette plante pour allumer le feu.
Plante 13 (à droite) : ces plantes font péter les ânes qui en mangent.
Peut dépasser 2m, ses tiges sont à la fois robustes, fortement ailées et très épineuse, elles se ramifient au sommet en rameaux florifères. Les feuilles pouvant atteindre 50 cm, sont longues, découpées en lobes épineux et recouvertes d’un duvet blanchâtre. Fleurs (3cm), d’un pourpre vif, regroupées en capitules sphériques ressemblant à ceux de l’artichaut, entourés d’un involucre composé de grosses bractées épineuses courbées vers le haut dans la partie supérieure et vers le bas dans la partie inférieure.

Il s’agit à gauche d’Ononis spinosa subsp diacantha (Sieber ex Rchb.) Greuter.
et à droite de l’Onoporde d’Illyrie, Onopordon d’Illyrie, Onopordum illyricum L., 1753.
Du grec onos, « âne » et pordê, « pet » soit « pet d’âne ».
Comparaison FloreAlpes avec Onopordon à feuilles d’acanthe, Onopordum acanthium L., 1753.

Plante 14 : proche des Bartsia et des Euphraises, mais de plus grande taille et à grosses fleurs jaunes. Feuilles opposées et dentées. Plante entièrement visqueuse.

Il s’agit de la Bellardie visqueuse, Parentucelle visqueuse, Bartsie visqueuse, Eufragie visqueuse, Bellardia viscosa (L.) Fisch. & C.A.Mey., 1836. Scrophulariaceae / Orobanchaceae
Le calice est tubulaire, fendu jusqu’au milieu, à lobes allongés, ce qui la distingue de Bartsia trixago (variété jaune qui elle, a un calice à 4 lobes obtus).

Plante 15 : Cet arbrisseau endémique de Crète ne dépasse pas les 50 cm de haut. Ses feuilles et ses fleurs sont plus petites que les 2 autres espèces de Phlomis de Crète (Phlomis fruticosa-la plus rare- et cretica-arbuste beaucoup plus grand-). Les feuilles (moins de 3 cm) sont ovales et arrondies au « sommet ».
Les fleurs jaunes, parfois à partie inférieure blanche, font 2 cm environ et sont en verticilles de 2 à 10 fleurs. (floraison en mars-avril-mai). Plus commune à l’Est et au Centre de l’île. Tiges poilues tomentueuses, à poils étoilés, la pilosité duveteuse généralement jaunie.

Il s’agit de Phlomis lanata Willd., 1814, Sauge de Jérusalem naine ou Sauge laineuse).

Plantes 16, 17 et 18 :
16 : Arbrisseau à feuilles persistantes qui peut atteindre 2 mètres de haut et de large, les tiges fleuries pouvant s’élever à un mètre ou plus au dessus du feuillage.
17 : vue le J1, jeudi 22 mai. Plante n°9.
18 : Cette germandrée a une taille de 10 à 35 cm. Elle forme des touffes. Ses tiges sont brunes, très poilues et ramifiées, ligneuses à la base.

A gauche : Sauge ligneuse, Sauge arbustive, Salvia fruticosa Mill., 1768.
Au centre : Stachys cretica. vue le J1, jeudi 22 mai. Plante n°9.
A droite : Teucrium divaricum. Photos orchid-nord. Distribution sur lîle.

Plante 19 : Naturescene : Annuelle de 20-50 cm, velue-hérissée de soies translucides coniques, étalées, portées par un tubercule bien distinct , grimpante. Fleurs jaunâtres, grandes, axillaires, solitaires, subsessiles. Calice hérissé, en forme de cloche, à dents légèrement inégales, dressé, plus court que le tube; étendard velouté à l’extérieur jusqu’à la base.

Il s’agit de la Vesce hybride, Vicia hybrida L., 1753.
FloreAlpes : Cette Vesce à fleurs jaunes se rencontre dans les champs, les haies et les lieux herbeux. Elle est assez proche de V. lutea mais en diffère par l’étendard de ses fleurs qui est velu sur sa face supérieure.

FIN



Dans celles que tu ne m’a pas envoyées, possiblement qd je récoltais tu étais à 10 m et photographiais autre chose

– Galium fruticosum (J3 arr Dracunculus)    end Crète, moitié occidentale

– Micromeria myrtifolia (id)    BM  juqu’à Iran

– Carthamus leucocaulos  (devant l’hôtel à Matala, semi obscurité saharienne)   end crête, S Grèce Egée

– Carthamus dentatus ssp ruber  (id)  Balkans, jusqu’à Anatolie et Iran

– Campanula tubulosa (Zakros arr 2), qui m’a bien perturbée car dite end Crète moitié occid

, absente de l’Est …     j’ai fini par observer le critère qui tue = appendices calicinaux très proéminents;   donc 3 hypothèses (toutes 3 très vraisemblables, et pas du tout aussi sottes que grenues):    1. Je suis le brillant découvreur de cette nouvelle station.      2. Personne n’a osé entrer la donnée au vu de la localisation suspecte.    3. Récemment un randonneur venant des Montagnes Blanches (voulant récolter pour les filleslce merveilleux thym) a posé son sac ici, laissant échapper des graines qui y étaient accroché (déjà vu pour d’autres espèces à Fontainebleau).  Et bingo pour une 3ème campanule endémique !

Auteur/autrice

  • Biologiste amateur et Photographe amateur, amoureux de la nature, je partage ici mes observations faites au cours de mes promenades. Comme le site insectes.org, jai l'intime conviction que les connaissances, qu'elles soient le fait d'amateurs ou de scientifiques de renom, doivent être mises à la disposition de chacun, pour former une bourse du savoir gratuite et sans prétention. Merci de corriger mes erreurs si vous en trouvez.

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