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Balade à Fleurie avec Jean-Claude, le 2 mai 2025. Partie animaux.

Balade à Fleurie avec Jean-Claude, le 2 mai 2025. Partie animaux.

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1-Cantharis rustica, le Téléphore moine. Reconnaissable à son coeur noir au centre du pronotum rouge et ses fémurs présentant des zones rouges. A distinguer du Téléphore sombre (Cantharis fusca).
Nous avons eu la surprise de voir des centaines de ces téléphores tournoyer au dessus et autour d’un pin noir. La photo a été prise sur un buisson voisin.

Le lendemain le même spectacle attendait les participants de la marche …

Essaim de Cantharis rustica (observer les points noirs dans le ciel autour du pin)

2-Cercopis vulnerata  Rossi, 1807, Cercope sanguin (accouplement).
« vulnerata » signifie « blessé », par référence à la couleur rouge-sang des taches sur les ailes.
Ce Cercope se nourrit de la sève de diverses plantes. Sa livrée aposématique est un moyen de défense.
Se différencie du Cercopis sanguinolenta dont le dessin rouge est légèrement différent.
Dérangé, il se propulse d’un bond puissant pouvant aller jusqu’à 70 centimètres.
En période de reproduction, le mâle appelle la femelle par cymbalisation, comme la cigale (non audible pour l’humain). La position de l’accouplement est particulière : le mâle et la femelle se tiennent l’un à côté de l’autre, avec un angle de moins de 45°. L’accouplement peut durer jusqu’à 5 heures…
La plupart des larves de cercopes se développent dans un amas spumeux qu’elles sécrètent et communément appelé « crachat de coucou ». Cette « écume printanière », qui apparaît au printemps, constitue un abri protecteur contre la dessiccation des larves et contre les prédateurs potentiels.
Voir : 11e Marche des cailloux, 4 mai 2024, Partie 4 : de Chasselas à Roche Noire.

3-Coreus marginatus, Corée marginée (accouplements).
Après l’accouplement la femelle pond quelques dizaines d’œufs sur les plantes ou sur le sol.
Les éclosions ont lieu en juin. On a pu observer des groupes comptant des dizaines d’individus sur un seul pied de rumex en bord de route en dessous du cimetière.

4-Dolycoris baccarum, la Punaise des baies.
Espèce très polyphage piquant les fruits et les graines de plus de 50 espèces végétales : arbres, arbustes et plantes herbacées. Des dégâts peuvent être occasionnés dans certaines cultures.
Très commune, elle vit dans une grande variété de milieux, chauds ou frais, secs ou humides : friches, parcs et jardins, prairies, pelouses, bords des chemins, cultures, vergers, lisières forestières, landes, garrigues, dunes, endroits rocailleux, alpages, marais, tourbières. On la trouve jusqu’à 2 400 m d’altitude.

5-Cetonia aurata, la Cétoine dorée.
Cette espèce présente une grande variation chromatique, sa teinte métallique est très singulière.
Parmi les cétoines parues dans le courant de la même année, deux générations sont à distinguer : celles du printemps qui ont hiverné et qui se nourrissent de pollen et qui pondent en juin, puis périssent ensuite et celles de l’automne qui se nourrissent de fruits, qui hivernent et font leur ponte l’été suivant. Lorsqu’elle mange les étamines des fleurs pour leur pollen (photo), elle réalise leur castration.
La présence de ses larves, gros vers blancs se développant sur 3 ans dans le compost, permet d’accélérer sa maturation.

6-Nephrotoma appendiculata (Pierre, 1919), Néphrotome de Pierre.
Notez le dimorphisme sexuel visible sur la photo.
Leurs larves vivent dans le sol et se nourrissent de racines.

7-Omophlus lepturoides, L’omophle faux lepture.
On le reconnaît à ses élytres roux, glabres, finement striés en long et à l’ensemble tête-thorax noir brillant.
Les adultes se nourrissent de pollen et de nectar, les larves vivent dans la litière ou la terre meuble, elles se nourrissent de racines d’herbacées et parfois de tubercules.

8-Chenille de Polymixis polymita (Linnaeus, 1761), la Ceinture brune.
 La chenille se nourrit préférentiellement sur Lamium et Primula.
L’adulte est un papillon de nuit (moth en anglais alors que les papillons de jour se nommen butterflies).

9 et 10 : pucerons.
Cycle de vie : au printemps, des oeufs libèrent des femelles incapables de voler, elles donnent naissance à des femelles sans la participation des mâles (parthénogenèse). Les nouvelles-nées peuvent être déjà gravides. La reproduction étant prolifique, le nombre de ces insectes se multiplie rapidement, et une fois la population bien développée, des femelles ailées apparaissent et vont coloniser de nouveaux milieux. A l’automne, les insectes passent souvent l’hiver sous forme d’œufs.
3 % des espèces de pucerons ne se reproduisent que par mode asexué. Toutes les autres alternent entre une phase asexuée parthénogénétique durant la belle saison puis une phase sexuée durant l’automne.
Certaines familles de fourmis ont construit une relation mutualiste ayant mené à une coévolution avec les pucerons, les élevant et les protégeant des prédateurs afin de récolter leur miellat.

11-Timarcha tenebricosa voir l’article qui leur est consacré :
Timarcha goettingensis et Timarcha tenebricosa.

12-J’en termine avec cette incroyable chance d’avoir pu photographier une Torymus sp. femelle, une micro-guêpe parasitoïde en train de pondre dans une gale de Quercus pubescens.

Combattre les guêpes provoquant des gales par d’autres guêpes …
Article : Torymus bedeguaris parasite les bédégars (ces galles chevelues que l’on trouve sur les églantiers)
Article : crepuscule-du-cynips-du-chataignier
Dans le cadre de la lutte biologique contre le Cynips du châtaigner engagée depuis 2012 : les lâchers du parasitoïde Torymus sinensis ont été poursuivis depuis.

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