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Balade semaine 21 chez Françoise et Patrick

Balade semaine 21 chez Françoise et Patrick

Observations classées par ordre aphabétique dans leur petite mare et autour :

Dans le jardin :

Artemisia abrotanum  L., 1753, aurone, Armoise citronnelle, Armoise Cola ou arquebuse.
Sous-arbrisseau à tiges herbacées à section carrée, vivace, à feuilles semi-persistantes et à port dressé qui peut atteindre 1 à 1,3 m de haut. Utilisée en Dauphiné sous le nom d’Arquebuse pour la production de liqueurs, souvent en association avec d’autres plantes (Génépi, Tanaisie…).
Très parfumée, elle dégage une odeur sucrée caractéristique rappelant le cola lorsqu’on froisse ses feuilles.

Aux abords de la mare :

Calopteryx splendens Harris, 1780, mâle, Caloptéryx éclatant :
Calopteryx vient du grec « kalos = beau » et « pterón = aile ».

LPO : On dénombre 4 espèces de Caloptéryx en France métropolitaine qui vivent près des eaux courantes.
On distingue deux sous-ordres chez les odonates : les Zygoptères et les Anisoptères, que l’on différencie grâce à la forme et à la position de leurs ailes :
Les Zygoptères, ou demoiselles, ont leurs ailes antérieures et postérieures identiques, un corps fin, et au repos, leurs ailes sont jointives et dressées au-dessus du corps. Leurs yeux sont écartés.
Les Anisoptères ou libellules, ont des ailes postérieures plus larges que les antérieures et elles les étalent au repos.
Les Caloptéryx sont des demoiselles caractérisées par une couleur métallique bleue, verte ou bronze et des ailes colorées chez le mâle.

Coeur copulatoire de Caloptéryx, mâle à gauche, femelle à droite / Pixabay

Après une parade nuptiale, le mâle saisit la femelle par le cou à l’aide des ses cercoïdes en forme de pince. Les pièces génitales des femelles se trouvent à l’extrémité de l’abdomen, près des appendices anaux, alors que celles des mâles se situent à la base de l’abdomen. Ils doivent donc se contorsionner et former un cœur copulatoire pour se reproduire.
Pour aller plus loin, voir Le blog de Jean-Yves Cordier.

Dans la prairie voisine :

Carex hirta L., 1753, Laîche hérissée. Cyperacée.
Elle a des feuilles velues et des inflorescences caractéristiques.
Tige trigone, lisse ou scabre entre les épis ; feuilles planes, larges de 3 à 5 mm, rudes ; épis mâles 2 à 3, grêles, pubescents, fauve pâle ; les femelles 2 à 3, oblongs ou cylindriques, dressés, écartés, pédonculés ; bractée inférieure longuement engainante, égalant la tige.
Le limbe de ses feuilles est velu, ce qui est rare chez les Carex. Ses utricules à bec bifide sont également velues. Les glumes qui recouvrent les étamines de ses fleurs mâles sont velues elles aussi.

Carex otrubae Podp., 1922, Laîche cuivrée. Cyperacée.
FloreAlpes : Cette laîche des zones humides se reconnaît à sa tige massive, fortement triangulaire, ailée et compressible, ainsi qu’à son inflorescence très dense. Les utricules sont légèrement scabres sur le bec. 

Carex hirta à gauche et au centre, Carex otrubae à droite.

A l’intérieur de la mare et dans différents milieux :

Dytiscus sp. Dytique.
Coléoptère aquatique prédateur des eaux douces. Lien : Le dytique, terreur des profondeurs.

Foureau sp.(à vérifier).
Les chenilles de certains papillons construisent un fourreau de soie et d’éléments prélevés dans l’environnement tels que du sable, de la terre, et/ou des débris végétaux. Ici, la larve se repose pendant sa métamorphose, accrochée à une laîche cuivrée.

Holcus lanatus L., 1753, Houlque laineuse. Poacée.
Elle est caractérisée par l’abondante pilosité molle et soyeuse qui couvre sa tige et ses feuilles. L’adjectif laineuse fait référence à sa villosité et à la sensation éprouvée au toucher de l’épi qui, d’abord vert, pointu et compact, passe ensuite au rose violacé et s’étale.

Larves de libellules :

Différentes larves :

2 larves aquatiques (de dytique à gauche et d’phémère au centre) et aériennes (cicadelles)

Leste brun ou Brunette hivernale, Sympecma fusca. Odonate.

Sa teinte globale brune contribue d’emblée à la rendre peu voyante contrairement à la majorité des demoiselles bleues ou vertes. Cette espèce a la particularité de voir ses imagos hiverner.
Leur cycle de vie annuel est donc en décalage complet avec celui toutes les autres libellules.
Le sexe est visible à la pointe arrière de l’abdomen, le mâle possède des crochets pour maintenir la femelle durant l’accouplement. La femelle ne possède pas cet appendice.
En France, les 2 Lestes (genre Sympecma) sont les seuls odonates à passer l’hiver au stade imago.
Ce sont également les seuls Lestes à tenir habituellement leurs ailes jointes au repos. Leste enfant : (Sympecma paedisca, absent de France) et Leste brun (Sympecma fusca).
Zoom-nature : Au moment de l’émergence en été, les nouveaux adultes présentent un corps brun clair à cuivré jusqu’au début de l’automne ; plus la saison avance, plus le corps s’assombrit et certains individus en fin d’automne deviennent très sombres.

Photos et textes ci-dessous © Zoom nature.

Photo 1 : Les Lestidés se distinguent entre autres par leurs ailes transparentes, rétrécies brusquement à leur base en un « pédoncule » avec une nervation lâche.
Photo 2 : Comme de nombreuses autres demoiselles, elle possède sur le bord antérieur des deux paires d’ailes, une zone épaissie et colorée qui renforce l’aile : le ptérostigma (ptero = aile). En forme de rectangle allongé, il est teinté de sombre. Celui de chaque aile antérieure est positionné plus près de l’extrémité que celui de chaque aile postérieure : ainsi, quand la brunette replie ses ailes au repos, les deux prérostigmas d’un même côté ne se chevauchent pas et sont décalés : un critère facile à voir !

Les zygoptères (Zygoptera) forment un sous-ordre d’insectes appelés demoiselles (dont les agrions, les caloptéryx, les ischnures, etc.). On les distingue des libellules au sens strict, surtout par leur corps plus grêle et leurs ailes généralement repliées au repos.

Libellula depressa Linnaeus, 1758, Libellule déprimée.
Elle se caractérise par son abdomen applati et trapu, avec des lunules latérales jaunes sur chaque segment. Les mâles matures ont l’abdomen recouvert d’une pruinosité bleue qui peut cacher les lunules jaunes. L’abdomen des femelles est brun jaune.
Nous avons observé un mâle adulte sans pouvoir le photographier ….
Ces libellules se posent avec leurs ailes étalées à l’horizontale.

Mentha aquatica non fleurie dans la prairie entre la mare et le ruisseau.

Retour dans la mare :

Pelophylax kl. esculentus Linnaeus, 1758, Grenouille verte, Grenouille commune.
Elle résulte principalement de l’hybridation des espèces de grenouilles vertes européennes suivantes : la Petite grenouille vertePelophylax lessonae, et la Grenouille rieusePelophylax ridibundus. Comme c’est un rare cas d’hybrides capables de se reproduire on rajoute l’abréviation « kl. » (klepton) entre le genre et l’espèce pour nommer ce complexe d’espèces.

On la détermine par son corps trapu, son museau long et fortement arrondi, une pupille horizontale ainsi que deux bourrelets dorsolatéraux de glandes bien marquées sur le dos, visibles sur les 2 photos et généralement une bande vert clair au centre de son dos (Photo 2).

Panorpe scorpion (femelle à gauche et mâle à droite) :


Qu’il est étrange de mécoptère avec une sorte de masque à gaz sur la bouche et une queue de scorpion pour le mâle : son abdomen, recourbé vers le haut, se termine par un bulbe génital formant une pince.
ce fameux appendice n’est pas un dard de scorpion mais un outil que les mâles libellules possèdent aussi. Ils utilisent cette pince pour agripper les femelles lors de l’accouplement, tout comme l’Ascalaphe soufré.

Ascalaphes souffrés comparaison mâle et femelle. Solutré Février 2023.

Triturus helveticus, Triton palmé.
Le mâle reproducteur présente une crête dorsale basse et droite, de larges palmures aux pattes arrières et un long filament caudal.

Veronica becabunga L., 1753, Véronique des ruisseaux, Cresson de cheval. Plantaginaceae.

 La tige émet des racines par intervalles. Multiplication naturelle.

Aquaportail : Rustique, un peu charnue, rampante et enracinante dans l’eau ou comme ici en sol inondé, elle devient ascensionnelle et peut former des peuplements denses. Elle est capable de former de grands peuplements clonaux qui peuvent localement couvrir les cours d’eau et réduire significativement les espèces indigènes des zones humides.
La plante entière est lisse et succulente, rougeâtre ramifiée. Les feuilles sont ovales, émoussées, grossièrement dentées, lisses et charnues, opposées; les dents sont terminées par des glandes pédonculées (loupe). 

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